D’abord un chiffre : 25 milliards de dollars (d’après l’hebdomadaire Jeune Afrique n° 2449)
Ce sont les frais de voyage (cohorte de 300 à 400 personnes….) et les achats (armes, avions civils….) de kaddafi pour son périple en Europe. Ce qui fait un coût de 2 milliards de dollars par jour !!.
« La France n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits ».
Cette phrase est de Rama Yade, le décor est donc planté quand le « guide » foule les terres françaises. S’ensuivront cinq jours de fanfaronnades.
D’abord un petit peu d’histoire ne nous fera pas de mal.
Kaddafi s’est emparé du pouvoir en 1969, le 1er septembre à la suite d’un coup d’Etat contre le roi Idris al-Mahdi alors que celui-ci est en soin en turquie.
Il nationalise certaines entreprises, notamment celles détenues par des ressortissants italiens. En 1977, il déclare la « révolution du peuple » : il change le nom du pays de République arabe libyenne en Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste et met en place des « comités révolutionnaires ». Le multipartisme demeure interdit en Libye.
Par représailles, au cours des années 1980, son régime est mis au ban de la communauté internationale également à cause de son soutien supposé à de nombreuses rébellions dans le monde et de ses implications supposées dans plusieurs actes terroristes : attentat dans une discothèque berlinoise fréquentée par des militaires américains en 1986, attentat de Lockerbie en Écosse contre un avion de ligne civil américain qui explose en plein vol en 1988 (270 morts), ou encore attentat contre un avion français, le vol 772 UTA reliant Brazzaville à Paris en 1989 (170 morts).
À partir du milieu des années 1990, Kadhafi œuvre pour que son pays retrouve une place moins inconfortable d'un point de vue diplomatique. Ainsi en 1999, les agents des services secrets suspectés de l'attentat de Lockerbie sont livrés à la justice écossaise
Par la suite, en 2003, la Libye reconnaît officiellement « la responsabilité de ses officiers » dans l'Attentat de Lockerbie — ainsi que dans celui du Vol 772 UTA — et paie une indemnité de 2,16 milliards de dollars aux familles
En parallèle, le président Kadhafi entame des négociations diplomatiques, pendant toute l’année 2003, entre responsables libyens, britanniques et américains, et annonce en décembre de la même année qu’il renonce officiellement à son programme d’armes de destruction massive. Enfin, en mars 2004, il signe le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Il instaure par ailleurs une politique d’assouplissement de la réglementation libyenne en matière économique permettant l’ouverture du marché local aux entreprises internationales, ce qui aide à la survie du régime. Il parvient par là même à se rapprocher des puissances occidentales et particulièrement de certains pays européens, comme le Royaume-Uni, la France, l’Espagne et l’Italie. Ainsi, le président Kadhafi déclare désormais qu’il entend jouer un rôle majeur dans la pacification du monde et la création d’un Moyen-Orient sans armes de destruction massive.
De 1999 à 2007, l'affaire des infirmières bulgares, torturées et jugées par les autorités Libyennes pour la contamination d'enfants libyens par le virus du sida est fortement médiatisée à travers le monde.
(source : Wikipédia)
Je n’ai pas envie de me pencher sur ce séjour en lui-même mais plutôt sur la politique business de la France prête à tout pour accueillir les pires des salopards. A noter que la France protège toujours certains rwandais accusés de crimes contre l’humanité.
Jusqu’ou pourra aller Mr Sarkozy pour récupérer de l’argent ? Jusqu’en Chine ? déjà fait, donc quelle va être la prochaine destination de notre président.
Plus de 60 % des français ont très mal accueillie la venue du « Guide » mais Sarkozy n’en fait qu’a sa guise et lui le défenseur des droits de l’homme comme il se plait à le dire ne note même pas l’avis de la population. Pourtant les élections municipales approchent et les frasques de Sarko pourraient devenir préjudiciables pour tous les élus de l’UMP. D’ailleurs certains de la majorité se sont exprimés de façon défavorable sur la venue du dirigeant libyen.
En tout cas avec la venue de « cadavre-fi », on peut se demander jusqu’ou pourra aller notre président dans son délire perpétuel qui vise à briser tous les codes notamment les droits de l’homme.
Et Rama Yade, que fait-elle dans ce gouvernement. Elle, qui n’a même pas pu aller en Chine de peur d’effrayer le beau gouvernement chinois ainsi que les contrats signés.
Le Sarkobusinnes est donc en marche mais ou s’arrêtera t-il ?
dimanche 23 décembre 2007
mercredi 14 novembre 2007
Arche de Zoé : histoire d’un naufrage
Pas facile de résumer une affaire ou on ne commence qu’à entrevoir de nouveaux éléments. Mais on peut se pencher sur le but de cette association et sa vision de l’humanitaire.
Tout d’abord, rappelons les faits : L’arche de Zoé, association à but non lucratif dédiée aux enfants orphelins, annonce une opération d’évacuation de plusieurs centaines d’enfants du Darfour pour les « sauver » et les faire « adopter ».
L’association est actuellement soupçonnée d’avoir voulu transférer illégalement 103 enfants vers la France. Une partie du groupe est actuellement inculpée au Tchad. Ils encourent, au Tchad, entre cinq et vingt ans de travaux forcés.
Je suis allé consulter le site Internet de l’association. Le site est plutôt bien conçu, imagé, documenté mais d’un misérabilisme détonnant. Tout débute par cette vidéo d’introduction sur le Darfour et cette petite phrase, lourde de sens, « Dans quelques mois, ces enfants seront morts. ». Malheureusement, ça fait un sacré bout de temps que des enfants meurt au Darfour et dans d’autres partie du monde.
Beaucoup d’invraisemblances ont pu être constaté dans cette affaire :
- « Les membres de l’association maquillent les enfants en faux blessés de guerre. »
- « Eric Breteau avait demandé à ses coéquipiers de bannir le terme « évacuation sanitaire » et d’utiliser le terme « campagne de vaccination ».
A l’heure d’aujourd’hui, l’ONU a confirmé que les enfants n’étaient pas orphelins et donc non adoptable. Dans ce cas, il est intéressant de se référer à la convention de la Haye :
« Signé en 1993, la convention de La Haye régit les conditions d’adoption d’un enfant étranger. Elle stipule notamment (article 4) que les adoptions ne peuvent avoir lieu que si l’Etat d’origine a établi que l’enfant est adoptable. »
Sont-ce des illuminés, des idéalistes, ignorant ou des voleurs d’enfants ?
Le pilote espagnol déclarait dans la presse il y a peu de temps qu’il considérait les gens de l’association comme des idéalistes naïfs. Malheureusement c’est aussi une représentation de notre société occidentale et des individus qui la constituent. Tout le monde (en occident) trouve ça normal d’aller secourir des enfants africans (du darfour ou d’ailleurs) mais personne s’interroge sur les enfants qui vivent dans cette Europe récemment agrandie. C’est comme si un nouveau marché de la misère était apparu et que le produit en vogue en ce moment était le continent Africain.
Mohammed Al-Haddad l’explique très bien dans l’édition 888 du courrier international :
« Aujourd’hui, certains indices montrent qu’un commerce est en train de se développer autour des enfants pauvres d’Afrique et d’Asie. Parallèlement, dans les pays riches s’expriment des désirs de paternité et de maternité que chiens et chats ne suffisent plus à combler »
L’auteur se pose ensuite la question de l’adoption Nord-sud et Sud Nord :
« Pourquoi le marché mondial de l’adoption ne fonctionne t-il pas correctement. Un Africain ou un Asiatique, fût-il riche, ne pourra jamais adopter un enfant européen ou américain fût-il orphelin. »
Et le journaliste du messager (quotidien camerounais), Shanda Tomne, essaye avec cette affaire de comprendre la raison que pousse certains occidentaux à s’improviser héros de la lutte contre la pauvreté et à stigmatiser le continent Africain comme le réservoir de tous les maux du monde.
Il explique dans l’article : « (….) Mais, et c’est édifiant, on cherche aussi, pour comprendre, pour cadrer, pour dompter la misère, à donner une couleur aux souffrances, à affecter une religion à la pauvreté et même à inventer une génétique de la violence (….) Le monde ne parle plus que de nous, de l’Afrique. Le monde ne voit plus que nous comme le problème, la honte éternelle de l’espèce humaine, l’humiliation des continents, la source de toutes le maladies (….).
Mais on peut aussi se poser la question de la réglementation en matière d’adoption en Afrique. Est-ce que tous les pays du continent sont-ils capable d’organiser juridiquement leurs propres système d’adoption sans que chacun puissent se targuer d’avoir une affaire arche de Zoé dans leurs contrées.
On est encore loin d’avoir toutes les réponses concernant cette affaire mais celle-ci aura au moins permis de s’interroger sur certaines zones d’ombres autour de l’adoption notamment.
Maintenant, il faut espérer que les ONG qui font leurs travails ne soient pas stigmatiser par les différentes populations à cause d’une brebis galeuse. La seule brebis qui n’a peut être pas pu rentrer dans l’arche de notre Noé biblique.
Tout d’abord, rappelons les faits : L’arche de Zoé, association à but non lucratif dédiée aux enfants orphelins, annonce une opération d’évacuation de plusieurs centaines d’enfants du Darfour pour les « sauver » et les faire « adopter ».
L’association est actuellement soupçonnée d’avoir voulu transférer illégalement 103 enfants vers la France. Une partie du groupe est actuellement inculpée au Tchad. Ils encourent, au Tchad, entre cinq et vingt ans de travaux forcés.
Je suis allé consulter le site Internet de l’association. Le site est plutôt bien conçu, imagé, documenté mais d’un misérabilisme détonnant. Tout débute par cette vidéo d’introduction sur le Darfour et cette petite phrase, lourde de sens, « Dans quelques mois, ces enfants seront morts. ». Malheureusement, ça fait un sacré bout de temps que des enfants meurt au Darfour et dans d’autres partie du monde.
Beaucoup d’invraisemblances ont pu être constaté dans cette affaire :
- « Les membres de l’association maquillent les enfants en faux blessés de guerre. »
- « Eric Breteau avait demandé à ses coéquipiers de bannir le terme « évacuation sanitaire » et d’utiliser le terme « campagne de vaccination ».
A l’heure d’aujourd’hui, l’ONU a confirmé que les enfants n’étaient pas orphelins et donc non adoptable. Dans ce cas, il est intéressant de se référer à la convention de la Haye :
« Signé en 1993, la convention de La Haye régit les conditions d’adoption d’un enfant étranger. Elle stipule notamment (article 4) que les adoptions ne peuvent avoir lieu que si l’Etat d’origine a établi que l’enfant est adoptable. »
Sont-ce des illuminés, des idéalistes, ignorant ou des voleurs d’enfants ?
Le pilote espagnol déclarait dans la presse il y a peu de temps qu’il considérait les gens de l’association comme des idéalistes naïfs. Malheureusement c’est aussi une représentation de notre société occidentale et des individus qui la constituent. Tout le monde (en occident) trouve ça normal d’aller secourir des enfants africans (du darfour ou d’ailleurs) mais personne s’interroge sur les enfants qui vivent dans cette Europe récemment agrandie. C’est comme si un nouveau marché de la misère était apparu et que le produit en vogue en ce moment était le continent Africain.
Mohammed Al-Haddad l’explique très bien dans l’édition 888 du courrier international :
« Aujourd’hui, certains indices montrent qu’un commerce est en train de se développer autour des enfants pauvres d’Afrique et d’Asie. Parallèlement, dans les pays riches s’expriment des désirs de paternité et de maternité que chiens et chats ne suffisent plus à combler »
L’auteur se pose ensuite la question de l’adoption Nord-sud et Sud Nord :
« Pourquoi le marché mondial de l’adoption ne fonctionne t-il pas correctement. Un Africain ou un Asiatique, fût-il riche, ne pourra jamais adopter un enfant européen ou américain fût-il orphelin. »
Et le journaliste du messager (quotidien camerounais), Shanda Tomne, essaye avec cette affaire de comprendre la raison que pousse certains occidentaux à s’improviser héros de la lutte contre la pauvreté et à stigmatiser le continent Africain comme le réservoir de tous les maux du monde.
Il explique dans l’article : « (….) Mais, et c’est édifiant, on cherche aussi, pour comprendre, pour cadrer, pour dompter la misère, à donner une couleur aux souffrances, à affecter une religion à la pauvreté et même à inventer une génétique de la violence (….) Le monde ne parle plus que de nous, de l’Afrique. Le monde ne voit plus que nous comme le problème, la honte éternelle de l’espèce humaine, l’humiliation des continents, la source de toutes le maladies (….).
Mais on peut aussi se poser la question de la réglementation en matière d’adoption en Afrique. Est-ce que tous les pays du continent sont-ils capable d’organiser juridiquement leurs propres système d’adoption sans que chacun puissent se targuer d’avoir une affaire arche de Zoé dans leurs contrées.
On est encore loin d’avoir toutes les réponses concernant cette affaire mais celle-ci aura au moins permis de s’interroger sur certaines zones d’ombres autour de l’adoption notamment.
Maintenant, il faut espérer que les ONG qui font leurs travails ne soient pas stigmatiser par les différentes populations à cause d’une brebis galeuse. La seule brebis qui n’a peut être pas pu rentrer dans l’arche de notre Noé biblique.
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