Pas facile de résumer une affaire ou on ne commence qu’à entrevoir de nouveaux éléments. Mais on peut se pencher sur le but de cette association et sa vision de l’humanitaire.
Tout d’abord, rappelons les faits : L’arche de Zoé, association à but non lucratif dédiée aux enfants orphelins, annonce une opération d’évacuation de plusieurs centaines d’enfants du Darfour pour les « sauver » et les faire « adopter ».
L’association est actuellement soupçonnée d’avoir voulu transférer illégalement 103 enfants vers la France. Une partie du groupe est actuellement inculpée au Tchad. Ils encourent, au Tchad, entre cinq et vingt ans de travaux forcés.
Je suis allé consulter le site Internet de l’association. Le site est plutôt bien conçu, imagé, documenté mais d’un misérabilisme détonnant. Tout débute par cette vidéo d’introduction sur le Darfour et cette petite phrase, lourde de sens, « Dans quelques mois, ces enfants seront morts. ». Malheureusement, ça fait un sacré bout de temps que des enfants meurt au Darfour et dans d’autres partie du monde.
Beaucoup d’invraisemblances ont pu être constaté dans cette affaire :
- « Les membres de l’association maquillent les enfants en faux blessés de guerre. »
- « Eric Breteau avait demandé à ses coéquipiers de bannir le terme « évacuation sanitaire » et d’utiliser le terme « campagne de vaccination ».
A l’heure d’aujourd’hui, l’ONU a confirmé que les enfants n’étaient pas orphelins et donc non adoptable. Dans ce cas, il est intéressant de se référer à la convention de la Haye :
« Signé en 1993, la convention de La Haye régit les conditions d’adoption d’un enfant étranger. Elle stipule notamment (article 4) que les adoptions ne peuvent avoir lieu que si l’Etat d’origine a établi que l’enfant est adoptable. »
Sont-ce des illuminés, des idéalistes, ignorant ou des voleurs d’enfants ?
Le pilote espagnol déclarait dans la presse il y a peu de temps qu’il considérait les gens de l’association comme des idéalistes naïfs. Malheureusement c’est aussi une représentation de notre société occidentale et des individus qui la constituent. Tout le monde (en occident) trouve ça normal d’aller secourir des enfants africans (du darfour ou d’ailleurs) mais personne s’interroge sur les enfants qui vivent dans cette Europe récemment agrandie. C’est comme si un nouveau marché de la misère était apparu et que le produit en vogue en ce moment était le continent Africain.
Mohammed Al-Haddad l’explique très bien dans l’édition 888 du courrier international :
« Aujourd’hui, certains indices montrent qu’un commerce est en train de se développer autour des enfants pauvres d’Afrique et d’Asie. Parallèlement, dans les pays riches s’expriment des désirs de paternité et de maternité que chiens et chats ne suffisent plus à combler »
L’auteur se pose ensuite la question de l’adoption Nord-sud et Sud Nord :
« Pourquoi le marché mondial de l’adoption ne fonctionne t-il pas correctement. Un Africain ou un Asiatique, fût-il riche, ne pourra jamais adopter un enfant européen ou américain fût-il orphelin. »
Et le journaliste du messager (quotidien camerounais), Shanda Tomne, essaye avec cette affaire de comprendre la raison que pousse certains occidentaux à s’improviser héros de la lutte contre la pauvreté et à stigmatiser le continent Africain comme le réservoir de tous les maux du monde.
Il explique dans l’article : « (….) Mais, et c’est édifiant, on cherche aussi, pour comprendre, pour cadrer, pour dompter la misère, à donner une couleur aux souffrances, à affecter une religion à la pauvreté et même à inventer une génétique de la violence (….) Le monde ne parle plus que de nous, de l’Afrique. Le monde ne voit plus que nous comme le problème, la honte éternelle de l’espèce humaine, l’humiliation des continents, la source de toutes le maladies (….).
Mais on peut aussi se poser la question de la réglementation en matière d’adoption en Afrique. Est-ce que tous les pays du continent sont-ils capable d’organiser juridiquement leurs propres système d’adoption sans que chacun puissent se targuer d’avoir une affaire arche de Zoé dans leurs contrées.
On est encore loin d’avoir toutes les réponses concernant cette affaire mais celle-ci aura au moins permis de s’interroger sur certaines zones d’ombres autour de l’adoption notamment.
Maintenant, il faut espérer que les ONG qui font leurs travails ne soient pas stigmatiser par les différentes populations à cause d’une brebis galeuse. La seule brebis qui n’a peut être pas pu rentrer dans l’arche de notre Noé biblique.
mercredi 14 novembre 2007
mercredi 10 octobre 2007
"La GnassingbéCratie !! "
Attention à l’abstention !!. Elle fait peur et pourrait permettre au parti au pouvoir (RPT) de l’emporter en toute sécurité sans inquiétude. Maintenant, force est de constater que tout se passe dans un climat relatif et sans tensions.
Il est à noter que tous les observateurs, sur place, sont satisfait du recensement qui s’est déroulé dans de bonnes conditions.
Ce qui pose soucis en ce moment, ce sont les bulletins de vote. La tension demeure et on peut se rappeler le déroulement des dernières élections comme l’a fortement signalé notre ami Jejelaye. L’opposition souhaite que l’électeur fasse signer son bulletin par le biais d’un responsable, situé sur place, avant de voter. La fraude demeure une réalité.
Mais comme le souligne l’hebdomadaire « Jeune Afrique » :
« D'ores et déjà, le grand gagnant de ce processus électoral est le président Faure Gnassingbé. Pendant la campagne présidentielle d'avril 2005, il s'était engagé à réformer le Togo. Il y est parvenu non seulement dans ses structures, mais aussi dans ses mentalités. »
En route vers la démocratie ?
Pourrait-on se tendre vers cette hypothèse ?. Je ne pense pas.
Je pense que les élections vont encore ressembler à un vrai camouflet politique dont l’Afrique s’est faite une spécialiste. Maintenant peut on entrevoir un espoir ?. Rien ne peut nous le montrer. L’omniprésence de Kpatcha (ministre de la défense et frère du président Faure) continue à nous faire craindre que ses intentions n’ont pas réellement changé. La GnassingbéCratie est toujours présente voire omniprésente. Chacun veut accéder au pouvoir.
Malgré cela, les observateurs internationaux continuent à s’enflammer sur la renaissance de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Une renaissance de façade. Comment peut on faire confiance à un président qui n’a même pas été élu démocratiquement. Quelle crédibilité pour cet homme.
Oui des choses commencent à changer dans ce pays mais est-ce dû aux pressions de la communauté internationale ou à une nouvelle forme de philanthropie, je pense que vous avez la réponse.
Mr Faure Gnassingbé gouverne, certes autrement que son père. Pourquoi ? Peut il réellement faire autrement ?. le fils n’a pas du tout la même Aura que possédait son père.
Il est à noter que tous les observateurs, sur place, sont satisfait du recensement qui s’est déroulé dans de bonnes conditions.
Ce qui pose soucis en ce moment, ce sont les bulletins de vote. La tension demeure et on peut se rappeler le déroulement des dernières élections comme l’a fortement signalé notre ami Jejelaye. L’opposition souhaite que l’électeur fasse signer son bulletin par le biais d’un responsable, situé sur place, avant de voter. La fraude demeure une réalité.
Mais comme le souligne l’hebdomadaire « Jeune Afrique » :
« D'ores et déjà, le grand gagnant de ce processus électoral est le président Faure Gnassingbé. Pendant la campagne présidentielle d'avril 2005, il s'était engagé à réformer le Togo. Il y est parvenu non seulement dans ses structures, mais aussi dans ses mentalités. »
En route vers la démocratie ?
Pourrait-on se tendre vers cette hypothèse ?. Je ne pense pas.
Je pense que les élections vont encore ressembler à un vrai camouflet politique dont l’Afrique s’est faite une spécialiste. Maintenant peut on entrevoir un espoir ?. Rien ne peut nous le montrer. L’omniprésence de Kpatcha (ministre de la défense et frère du président Faure) continue à nous faire craindre que ses intentions n’ont pas réellement changé. La GnassingbéCratie est toujours présente voire omniprésente. Chacun veut accéder au pouvoir.
Malgré cela, les observateurs internationaux continuent à s’enflammer sur la renaissance de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Une renaissance de façade. Comment peut on faire confiance à un président qui n’a même pas été élu démocratiquement. Quelle crédibilité pour cet homme.
Oui des choses commencent à changer dans ce pays mais est-ce dû aux pressions de la communauté internationale ou à une nouvelle forme de philanthropie, je pense que vous avez la réponse.
Mr Faure Gnassingbé gouverne, certes autrement que son père. Pourquoi ? Peut il réellement faire autrement ?. le fils n’a pas du tout la même Aura que possédait son père.
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